Quelques pas dans le passé

Publié le par ben et sam

Quelques pas dans le passé…
 
Vers Lamud..
 
Pour commencer cette aventure de plusieurs tours nous avons choisi de nous ‘’échauffer’’ autour de la petite ville de Lamud. Celle-ci fut le berceau du peuple Chillao faisant partie de la grande communauté Chachapoyas. Notre première expérience en matière de randonnée fut un échec. En effet nous avions voulu rejoindre el pueblo de los muertos (village des morts). Nous avons marché pendant plus de 7 heures sans trouver le chemin que l’on nous avait indiqué. Nous avons compris qu’il était nécessaire parfois de prendre un guide surtout si les chemins à emprunter ne sont pas indiqués. Néanmoins cette ballade fît du bien et les paysages rencontrés nous appelèrent à recommencer.
Le lendemain, nous rencontrâmes Roxana qui avait à peu près notre âge et se proposa de nous guider vers d’autres ruines, celles d’Ayachaqui. Après plus de 2 heures d’ascension, nous sommes arrivés sur le site ou plusieurs sarcophages dominaient les vallées..
 
CHACHAPOYAS-COHECHAN-BELEN-COGON (2jours)
Ici l’aventure commence bel et bien. Cependant il nous faut cette fois transporter nos sacs ce qui nous rajoute un poids entre 15 et 20 kilos.
Ce premier jour se passe relativement bien. Nous pénétrons peu à peu la montagne. Les gens à qui nous demandons le chemin semblent eux aussi très loin de toute civilisation (leur espagnol est incompréhensible). Après 8h d’effort, les pieds en feu et les épaules démolies sous le poids des sacs, nous arrivons à la vallée de Bélen ou un spectacle grandiose nous attend.
 Ce lieu au milieu de nulle part est tapissé de verdure soigneusement entretenue par des chevaux, des mules et des vaches. Une petite rivière serpente ce domaine nous rappelant à une autre échelle l’amazone et ces méandres. Nous en profitons pour nous y baigner malgré son extrême fraicheur, quel pied !! De plus cette eau avait un goût dépassant celui de toutes les eaux que nous avions pu boire dans notre vie. Cet endroit est tout simplement magique et nous fait oublier rapidement toutes nos douleurs.
Nous rencontrons assez rapidement un jeune muletier vivant dans ce paradis perdu. Il nous propose son aide et celle d’un de ces chevaux pour transporter nos sacs jusqu’à Cogon (notre prochaine étape). Très rapidement nous acceptons étant donné la fatigue que nous avions accumulée dans la journée.
Le lendemain nous commençons la marche vers 8 heures. Il nous faut peu de temps pour comprendre que l’aide du muletier était presque indispensable. En plus d´être pentu, le chemin alternait entre surfaces caillouteuses même rocheuses et surfaces boueuses ou l'on pouvait s’enfoncer facilement jusqu’aux cuisses.
Il nous paraissait même étonnant qu’un cheval puisse passer par là surtout avec 40 kilos sur le dos. Sur le chemin le muletier nous guide jusqu’aux ruines de Gran Vilaya.
Sans son aide il nous aurait été impossible de voir les ruines étant donné qu’elles sont comme laissées à l’abandon au milieu d’une végétation tropicale. Nous voyons pour la première fois les maisons circulaires caractéristiques des chachapoyas.
Après celà nous entamâmes la descente qui nous emmena jusqu’à Cogon petit village dans le creux d’une vallée.
 La différence de température est ici flagrante, nous sommes passés en peu de temps de la haute montagne à un atmosphère quasi tropicale (ils cultivent le café dans leurs jardins).
 Dans ce village le temps semble s’être arrêté, pas de routes seulement les cris des enfants et de quelques animaux : une étape idéale pour se reposer afin de poursuivre au mieux la suite de l’aventure.
 
COGON-YUMAL-MARIA-TINGO (3jours)
 
 
La deuxième partie de cette randonnée nous conduisit à travers d’autres paysages somptueux même si le début ne fût pas une ballade de tout repos. En effet nous avions repris le chemin avec nos sac à dos sans penser à ce qui nous attendait. En guise d’échauffement il s’agissait d’un petit chemin boueux zigzagant dans la montagne autant à l’horizontale qu’à la verticale.
Le calvaire ne fît que commencer. La suite se résume en une ascension vertigineuse à travers des sentiers défoncés. Bon nombre de fois il nous fallut repousser les limites de notre corps pour ne pas s’écrouler de fatigue. Au bout de 8h de marche nous nous arretâmes exténués sans eau à plus de 3500m d’altitude. Nous mîmes rapidement la tente en place quelques minutes plus tard nous dormions.
Le lendemain il nous fallut continuer sous la pluie l’ascension jusqu’à Yumal, un village perché au sommet d’une montagne caché par les nuages. De là nous avons pu prendre une voiture qui nous déposa à Maria au pied de la forteresse de Kuelap que nous escaladerons le lendemain histoire de se remettre de ces émotions.
Après une bonne nuit de sommeil, nous prennons la direction de la forteresse de Kuelap, un des plus grand vestige de la culture Chachapoyas
 
Ce lieu est en quelque sorte un avant goût de ce que nous verrons au Machu-pichu. Kuelap est une forteresse de 582m de long et 111m de large et une hauteur pouvant atteindre les 50m. On y trouve presque 500 habitations circulaires, c'est-à-dire que cet endroit abritait plus de 2000 âmes soit plus de 2x la capacité de Machu pichu. Cet endroit est tout simplement grandiose. Pour beaucoup de péruvien la visite de Kuelap est tout aussi forte que peut l’être celle du Machu (nous verrons..).
Après avoir presque tout vue du site nous engageons la redescente sur Tingo (environ 3h) pour se reposer et commencer à relater ces quelques pas à travers l’univers encore bien présent des Chachapoyas.
 

 

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